Masturbation et musculation : dois tu arrêter de polir le chinois ?

Aujourd’hui j’ai pensé qu’il était temps d’aborder les vrais sujets, ne serait-ce que pour tous les branleurs douchebags. Tu as sans doute déjà entendu parler de la testostérone, pas vrai ? Et je suis certain que je ne t’apprends pas ce qu’est la masturbation, t’as plus 5 ans.

La testostérone est une hormone dite androgénique qui joue un rôle essentiel chez nous les mâles, pour le développement de nos caractéristiques physiques, notamment dans nos « gainz » en musculation.

Avec des niveaux de testo plus élevés, le corps est à même de construire plus de muscles via la synthèse protéique après un entrainement stimulant.

Ne te méprend pas, les petites femelles qui nous entourent ont aussi de la testostérone, simplement qu’elles en possèdent 15 fois moins, c’est ce qui explique notamment que les meufs qui s’entrainent à raison de 7 fois par jour dans ta salle locale et soulèvent plus de toi restent moins musclées que toi dans le miroir (bien qu’elles aient tout de même des testicules plus grosses que les tiennent).

Bon, mais voilà, tu es certainement inquiet parce que tu as lu sur internet que ta ‘sturb quotidienne pouvait mettre en péril ton taux de testostérone, au même titre que tout orgasme du genre (avec une vraie fille, une poupée gonflable, une tarte aux pommes ou encore une chèvre, je ne te juge pas) .

Tu as bien pigé que de fait, si ta testo diminue, tes précieux gains musculaires aussi, du coup tu t’es mis en tête de claquer ton PEL pour acheter des produits comme TestoFuel… Dans le même temps, t’as clos ton compte Tinder et acheter des slibards avec cadenas intégrés.

Pas con l’ami, mais tirons tout ça au clair veux-tu ?

Musculation et masturbation, dois-tu tirer un trait sur l’un des deux ?

Est-ce pour autant vrai, est-ce que la masturbation et musculation ne peuvent cohabiter ?

Voyons ce qu’en pense la science et commençons par vérifier les effets d’une courte période d’abstinence.

Une étude a justement montré que les personnes qui se sont retenues de se toucher (ou se faire toucher) la nouille durant 7 jours ont constaté une augmentation significative de testostérone dans leur sang !

Sauf que, une fois passée cette subite et grosse augmentation, leurs niveaux sont revenus à la normale dans les journées suivantes, voir moins chez certains.

Une autre étude à montré que d’attendre 3 semaines avant de vous faire “pleurer le cyclope” aurait provoqué une petite augmentation au niveau de la testostérone comparée aux sujets n’ayant pas attendu du tout.

Il semblerait donc que l’abstinence puisse en effet provoquer une augmentation de la testostérone.

Mais qu’arrive il a ton corps, quand enfin, tu ouvres « les vannes » (parce que soyons clair, tu ne vas pas laissez popole s’ennuyer toute ta vie non) ?

Le changement le plus flagrant après une masturbation se situe au niveau de l’hormone de la prolactine qui se voit boostée durant 20 minutes. C’est notamment grâce à cette hormone que le désir sexuel s’évanouit après l’orgasme (heureusement, sinon nous aurions des freins en bien mauvais état).

Quand cette prolactine augmente, la dopamine, responsable du désir, elle, diminue.

Le rythme cardiaque quant à lui reste plus élevé durant quelques heures après l’orgasme et s’élève d’autant plus si les sujets s’entrainent après cet orgasme.

Les études sont donc formelles sur le fait que l’orgasme n’a aucun effet, bons ou mauvais sur la performance lors d’un entrainement, pas plus que d’effets sur la testostérone.

Je te vois donc d’ici pousser un ouf de soulagement en lisant ces lignes : pas de soucis, tu peux te dégorger le poireau tranquillement sans affecter ta croissance musculaire et mettre en danger tes efforts à la salle.

Quand bien même on a vu que l’abstinence pouvait avoir un impact positif sur la production de testo, cet impact est si minime qu’il ne justifie pas de ne plus satisfaire madame. Nul besoin donc de lui offrir le dernier jouet coquin à double tête pendant tes périodes de bulking !

Non, si tu dois considérer des changements pour rentabiliser au max ta testostérone, tu peux les faire ailleurs.

Les autres facteurs qui influent sur ta testostérone

Quant tu te réveilles, ton taux de testo est à son max, alors que le soir, il peut chuter jusque 75% ! Des études ont aussi montré que tu perds en testostérone quand tu perds une compétition ou un évènement sportif.

Par ailleurs, un manque de nutriments essentiels, comme le zinc, peut causer une déperdition de testostérone.

Le facteur le plus important restant bien entendu ton entrainement, presque tous les exercices augmentent les niveaux de testostérone pour une courte période de temps, mais ce sont les exercices de résistance qui provoquent la plus grande augmentation.

Il y a donc bien d’autres facteurs plus importants que ton petit plaisir solitaire mensuel/hebdomadaire/bi-journalier !

Malgré tout, tu devrais tout de même te limiter si tu es du genre à te “soulager” si souvent que tu n’as plus de temps pour aller à la salle, que tu le fais si frénétiquement que tu crée un déséquilibre musculaire entre tes deux biceps ou encore qu’après ton auto satisfaction, tu n’as plus de motivation pour rien.

Ce sont les seuls cas de figure ou la masturbation est mauvaise pour ta musculation, on s’en claque une pour fêter ça ?